Paula-Boi Gony
Peinture et Gravure bambou – de la commune de Hienghène
Paula a vu le jour à Koumac en 1963. C’est une femme énergétique, connu en Nouvelle-Calédonie pour ses magnifiques bambous gravés, mais aussi pour ses peintures.
Sa carrière artistique, Paula la débute à l’école de Kouare à Tchô (Thio) où elle initie les enfants les enfants à l’art. Puis dans sa volonté de faire connaître l’art kanak, elle se lance dans la réalisation de ses premières toiles, dans les années 1980. C’est en 1983, lors d’un mini-festival qui se tient à Canala, qu’elle est repérée par Jean-Marie Tjibaou, Léopold Jorédié et Neko Hnepeun qui lui proposent d’intégrer l’Office Culturel Scientifique et Technique Canaque (OCSTC). Elle y travaille avec Jean-Pierre Lebars comme assistante graphique et participe à la réalisation du drapeau du FLNKS. À partir de 1991, elle devient intervenante artistique dans le milieu scolaire. Puis, avec d’autres femmes artistes dont Denise Tiavouane, Micheline Neporon ou Yvette Bouquet, elle crée l’association « Jinu Owa » qui veut dire « Esprit du pays » et qui regroupe des artistes kanak. En 1996, Paula réalise sa première exposition intitulée « Poura Ma Komui » « Symbole et réalité » qui se tient à l’ADCK. Elle obtient ensuite son brevet d’État d’animateur technicien de l’éducation populaire (BEATEP) au début des années 2000, après avoir présenté un projet de parcours de jeu traditionnel sur le chemin kanak au centre culturel Tjibaou. Elle poursuit son parcours en collaborant à la mise en place de l’association Siapo en 2007, en concevant le trophée des Flèches de la musique en 2009 et en participant aux travaux de l’association « La case des artistes ». En 2014, elle participe, à la résidence des artistes de la province Nord pour l’inauguration du centre culturel provincial Pomémie. Elle continue de travailler en étroite collaboration avec des femmes tresseuses pour l’exposition « Cycle de la vie » jusqu’en 2016. Paula navigue entre les deux centres culturels provinciaux (Pomémie et Goa mâ Bwarhat) et le département de musique traditionnel (DMT) qui dépend de l’AFMI. Pour l’avenir, elle souhaite réinvestir la gravure bambou en province Nord.